Dès potron-minet, tout ébaudi, je m’acagnarde
Déambule tout quinaud dans l’aiguail
Des sentes angustiées
Au cimetière des mots oubliés
Ici reposent :
Destriers et haquenées
Tout endêvés d’être délicotés
Fricots, frigousses et galimafrées
Flattant la gargamelle de maint godelureaux
Kyrielles de mirliflores
Ribauds madrés courant le guilledou
Malandrins, paltoquets et autres niguedouilles
Se pelaudent, se saboulent à tire-larigot
Des teintes en remembrance :
Incarnat, purpurin, majorelle…
Icelles m’ont accoisé
J’ai fort viatique pour la ribote
Adonc, j’ose un isopet
Rebecs et hélicons adournent mon sabir
Et tout à trac dégoisant mon aède
" Je me sens foutrement moyenâgeux "
