Déserteurs

Pour sûr, c'étaient de bons gros vieux nuages
Se transformant, au gré de leurs voyages
Grands troupeaux de monstres émerveilleux
Lents pachydermes au ventre cotonneux

Bien souvent, buvaient immodérément
Gavés de rosée, remplis d'océan
Cherchaient hommes et plantes assoiffés
Noyaient leur chagrin à grands coups d'ondée

Mais nos coeurs secs ont déserté la terre
Pour se gonfler, plus la moindre rivière
Vers d'autres cieux se sont évaporés
Vois notre ciel, comme il est dégagé !