Eaux des espoirs

Le monde a perdu pied
Quarante jours de pluie
Et presque autant de nuits
Les giboulées ont déboulé

Les voiles sont hissées
Au grand-mât de mon lit
Sur mon arche de vie
Les perroquets sont amenés

Mon chien s'est installé
Mon vieux matou aussi
Tortues et canaris
Tout l'équipage est au complet

Vaguement moutonné
Bercé dans le roulis
Je sombre dans l'oubli
Par l'océan hypnotisé

I
I
I
I
I
I
I
I
I
I
I
I