Les deux coqs et le vieux renard

Par un matin heureux, non loin de la forêt
Chantant à qui mieux-mieux, deux coqs se défiaient

Mon beau cocorico va jusqu'à l'horizon
Et revient en écho, gagnant sur tous les tons

Le mien pauvre coco, monte jusqu'aux nuages
Et même s'il fait beau, allume des orages

Le bougre avait raison. Pour nous le bien montrer
Il pousse sa chanson... et la pluie de tomber !

Il advint qu'un renard, vieux, un peu dur d'oreille
Trois repas en retard, chassait depuis la veille

Le premier qui chanta, il ne l'entendit point
Ni l'écho de sa voix qui se perdit au loin

Mais lorsque le second a crié jusqu'aux nues
Un peu de sa chanson au goupil est venu

Lors le ventre affamé, soudain eut des oreilles
Un bond vers le crêté... Voilà le jour de paye !

Je vous le dis encor, telle est mon opinion
Qui gueule le plus fort n'a pas toujours raison

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